Le grand prix La Scène

« No walk, no work » Hamish Fulton

On a un peu tardé à vous l’annoncer, c’était déjà il y a… presque six mois, mais avec Les Enchevêtré·e·s nous avons eu la chance et la joie de recevoir le grand prix La Scène du « meilleur projet artistique et culturel » pour la saison 2022. À vrai dire, on ne savait pas trop comment vous partager cette bonne nouvelle ni comment remercier toustes celleux qui avaient rendu possible cette aventure. Au point qu’on a même eu envie de se tourner vers nos ménades à nous pour y trouver des idées. Parcours fantasmé des annonces possibles : ChatGPT nous aurait sans doute suggéré une vidéo de l’équipe au grand complet avec des confettis et une rime plate du genre « Maintenant qu’on a gagné le grand prix, on ne sait plus quoi faire de tous ces confettis », Blanche Gardin aurait précisé qu’avec le Covid, on devait sans doute être le seul projet de spectacle vivant maintenu à flot en 2022 et que c’est bien notre veine de gagner le grand prix l’année où il n’a aucune valeur, Elisabeth Borne aurait ajouté que même avec le grand prix ça ne nous empêchera pas de travailler jusqu’à 64 ans pour sauvegarder toutes nos annuités, Rocky nous aurait rappelé que « we are all underdogs » et que « that’s how winning is done », et Jacques Prévert certainement aurait conclu qu’il ne fallait surtout pas oublier d’y ajouter quelques ratons laveurs.

Et nous, pendant ce temps, on aurait continuer à se demander comment vous l’annoncer…

Alors plutôt que d’attendre que la bonne manière nous tombe sur la tête, nous voudrions surtout en profiter ici pour remercier toustes celleux à qui l’on doit la richesse de cette aventure, de ses deux premières saisons et des années d’invention qui les ont précédées. Parce que mine de rien, on les a rêvé depuis un moment ces Enchevêtré·e·s ! C’est d’ailleurs en écrivant ces remerciements et en voyant ressurgir mille souvenirs et tout autant d’images qu’on a pris la mesure rétrospectivement de la monumentalité de cette expérience et de l’intensité de rencontres qu’elle a représentée. Une chose est sûre : ça donne envie de continuer et de recommencer…

Toute l’équipe de l’Empreinte et notamment pour toutes les dimensions et l’envie de faire bouger les lignes de nos paquebots : Nicolas Blanc, Nathalie Besançon et Cécile Huet ; pour les turbines et les possibles devant/derrière/à côté : Corine Arazo, Coralie Dessenoix, Emilie Mourain, Brigitte Solladié, Cécile Fleignac, Mathieu Leyrat ; pour les maisons entre les chemins : Juliette Denys et Pantxika Olharan ; pour les créations croisées tout autant que le bocal d’inventions des yeux et des oreilles : Patrice Montzat, Alexandre Pourfilet, Bertrand Auneau et l’équipe d’intermittent·e·s venue en grand renfort (notamment les complices infatigables : Lulu, Erwan, Yann, Thomas, Clément et Quentin) ; pour les idées, les envies et les diplomaties avant/pendant/après : Jennifer Alario, Anne-Sophie Ohayon, Jérôme Farges, Cindy Teixera et Ghalem Toumi ; et pour les images, les mots infusés/diffusés/relayés : Manon Besse, Céline Monserat et Guillaume Lagrange

Pour les ramifications, les bourgeons et les prolongements : Saul Pandelakis aux manettes des illustrations et de la conception, Vivien Gorse et Pepiteworld pour nos cartes désorientées, Julie Moulier, complice de toujours sur les routes qu’elles soient ou non théâtralisées

Évidemment les jeunes qui ont trouvé comment s’enchevêtrer dans cette drôle de pelote et toustes celleux qui les accompagnent et sans qui rien n’aurait été possible : les classes de 2nd pro, de première, de terminale, de classe préparatoire Beaux-Arts et de BTS des lycées agricole, forestier et horticole de Neuvic, Meymac, Voutezac et du lycée général de Brive-la-Gaillarde aussi prompts aux stylos et aux ateliers qu’aux balades improvisées, les enseignant·e·s qui nous ont accompagnées dans ce laboratoire XXL et dans ses recherches tâtonnantes et qui n’ont eu de cesse de souffler avec nous sur les braises pour faire prendre le feu : Delphine Soldermann, Annette Lamoulie, Emmanuel Coulombs, Élisabeth Ventadour, Prune Méjean, Céline Buret, Raphaëlle Renaudin, Sophie Charbonnel et Fati et Denis Dufour, mais aussi celleux autour et à côté qui ont ouvert les portes, cherché à faciliter nos cheminements dans le casse-tête sanitaire : David Bismuth, Eric Casassus, Jacques Ferrand, Stéphane Lagauzere, Pierre Monnier, Anne Valade ; et enfin les équipes de restauration et de ménage qui ont accueillis avec beaucoup de compréhension les effets de nos désorganisations !

Les habitant·e·s, humains comme non-humains, qui ont eu la générosité de nous ouvrir leur porte, leur lit, leur rive, leur clic-clac et/ou un moment de leur vie : Stéphanie & Ludovic Antoni, l’alouette lulu du Moulin des plats, Jean-Pierre Aumont, Julien Barataud & Audrey Benavent, Roger & Colette Beneix, Thévi Bertrand, Sylvain Block & l’équipe de L’Echaravel, le bois du Jalinas, Cédric Bonnot, Marceau Bourdarias, Élisabeth & François Bourdarias, Suzanne Braun, Alain Brogniart, Philippe Brunet, Philippe Cattaruzza, Nicolas Constancias, Fanny Couegnas, Hervé Covès, Soeur Christophora, Catherine Cuvellier, André Daymard, Pierre Demougeot, Coralie Dessenoix & sa familia à pieds, poils & sabots, la Dordogne et ses voisinages, Christian Dubreuil, Gaëtan du Bus, Denis Dugachard, les fourmis du lac de Viam, Alain Freytet, Alioushka Gaitté, Antoine Gatet, Fabienne Garnerin, Jackie & Didier Garreau, Dominique Gaudefroy, Anne Gillet, Nicolas Grange, Gisèle Gréau, Nell Guérin et ses bouleaux, Christine Guérin-Mouren, les hêtres de la D69, Catherine Hornebecq, Monique Jabiol, Violette Janet-Wioland, Céline Lafarge & Lionel Riberol, Charlotte, Fabien, Nathan et Amandine Lidove, Christine, Gérard & Pépone Lecigne, Hendrikje & Dominique Lepage, Sylvie & Arnaud Louchard, Roger et Gabriel Martin, François Montagnon, l’orage d’été de Chavanac, Luc & Mercedes Orts, Paul Mouren, Frédéric Néron, Thomas Pare, Christine Pouget, Stéphane Ribeire, Lionel Ripault, Guillaume Rodier, le ruisseau de Saint-Merd, Bernard Simonnot, Gérard & Gabrielle Strumpler, Maxence Scurbecq, Olivier Ton, Jérémy Truant, Odile Outters, Jérôme Veziano, Valérie Vionnet-Verdun, Claire, François, Amandine & Bruno pour le monde des cabanes et Olivier Zappia

Le coeur battant du choeur des habitant·e·s composé d’une belle centaine d’habitant·e·s qui a fait résonner les manières d’habiter du français à l’occitan, en passant par le dari, le bengali, l’égyptien, le somali ou le tamoul

Les commerçant·e·s de Peyrelevade et Meymac qui nous ont fait confiance en offrant à Saul Pandelakis des cartes blanches vitrées à explorer : la boucherie Dambon, le bar-tabac La Fontaine, Les musclé·e·s du plateau, Les Fleurs d’Estelle, Go Mags le bistro du jeu vidéo, La librairie Vivre d’Art et l’épicerie vrac PêlMêl

Les musicien·ne·s d’ici et d’ailleurs qui sont venu·e·s partager avec nous l’ambiance des banquet : Augusto et sa batucada à Meymac ; Aurélien, Fabien, Florent, Wesley pour la session jazz manouche dans la montagne limousine ; Hassan pour les chansons à l’oud, ainsi qu’Anthony et Allan pour le répertoire francophone ; le Choeur des Coteaux chantants, Bordial et la banda de Julliac pour l’ambiance électrique autour et dans les serres

Les structures, les associations et les collectifs qui ont portés avec nous les banquets et les circonvolutions collectives de la solidarité : les équipes municipales de Neuvic, Peyrelevade, Meymac et Voutezac, et notamment Pierre Coutaud, Delphine Lamothe, Dominique Miermont, Henri Roy, Stéphanie Ripaul et Lionel Rousset ; Haute-Corrèze Communauté et notamment Marion Barreau et Vincent Menessier ; sans oublier les complicités de Les Carries Sages et des pâtisseries offertes par Florian, l’accueil de La Maison sur la place et de toute son équipe notamment Anne-Cécile Prunier, le musée Marius Vazeilles et David Accadebled qui nous a ouvert grand ses portes pour la lecture comme pour les cabanes sonores, les régalades de Dynamiser Meymac, mais aussi de La Croule (entre autre : Matthieu Uguen) et de Faux solidaire (Marc Bourgeois, Christian Vaillant, Olivier Martin et Alain Detolle) en soutien aux déboutée·s, l’aide précieuse du syndicat de la Montagne Limousine, de la Cimade Peyrelevade, du CADA de Peyrelevade et de Meymac, d’Ambiance Bois, du collectif Faites et Racines, d’Avenir Forêt, du Réseau des Alternatives Forestières, de la Montagne Accueil Solidarité pour concocter des possibles, l’association d’Entraide du plateau et notamment Jérémy Veyret, la ressourcerie de Neuvic et celle de Brive pour concocter des scénographies recyclées, mais aussi l’agence Tourisme Haute-Corrèze et notamment Sophie Bonnelie, l’espace Jeunes à Meymac et Ghislaime Arbaret, le Jardin partagé de Peyrelevade, Les Petits bouts et Stéphanie Roché, le Pays d’art et d’histoire des Hautes Terres Corréziennes et de Ventadour pour l’ouverture des perspectives, la compréhension et les horizons, le PNR de Millevaches et son équipe toujours disponible pour répondre à nos questions ou tenter des sorties sur le terrain, les membres de la Dordogne de villages en barrages et ses routes arpentées notamment Annabelle Millot pour les rebonds bien envoyés, l’équipe d’EDF qui nous a acceptées sur des auscultations de barrage, dans le ventre des machines ou au cours d’entretiens fleuves et notamment Yannick Chabin, David Thomas, Cédric Cheminade, Yohan Duguet, Rodolphe Vouhé et Robin Lhermite, la MARPA et Myriam Szymanski, Famille Rurale d’Objat et notamment Florence Duviallard et Mélodie Revel, Le Comité des Fêtes de Voutezac et Daniel Taysse, Le jardin de Murat qui nous a accueilli dans la folie des semis pour rêver ensemble le temps d’une nuit et notamment Antoine Filitowski, Agir autrement en Xaintrie, Réfléchir et Informer sur la STEP de Redennat et La Loutre fluorescente pour la mémoire des combats contre le nucléaire et les luttes encore actuelles contre les grands aménagements, le café Canopée et toute l’équipe d’arpenteureuses du Jardin sauvage qui nous ont aiguillées sur les parcours et sur les petites comme les grandes choses à observer (et en particulier Dominique Gaudefroy et Michèle Lapeyre), le CPIE de la Corrèze et notamment Florence Compain, le collectif Fossile Futur et Simon Dubedat, la maison de l’eau et de la pêche et notamment Sébastien Versanne-Janodet, Peuple et Culture et notamment Manée Teyssandier, Paloma Léon et Raphaëlle De Seilhac mais aussi et enfin Radio Vassivière et sa joyeuse équipe de micros nomades qui n’ont pas manquée de nous accompagner

Eliane Beaufils, Marion Boudier, Anne Pellois, Climène Perrin, Julie Sermon qui nous ont offert l’occasion de prolonger nos cheminements avec la tête et les pieds du côté des livres, des entretiens, des workshops ou des ateliers

Et enfin pour les inspirations, les envols et les échos et plus largement : Armand Gatti et ses expériences théâtrales à la croisée de Neuvic et de Peyrelevade, Marie-France Houdard et son invitation à creuser la curiosité, Marie-Pierre Bésanger et les aventures du Bottom Théâtre tout comme celles de la Luzège qui amplifiaient chacun de nos pas, et autour/avec/pendant : Jean-Marc Besse, Malcom Ferdinand, Boris Lozneanu, Frédéric Lordon, Barbara Glowczewski, Mathias Poisson, Geneviève Pruvost, Valérie Rey-Robert, Juliette Rousseau, le collectif Stalker, Hendrik Sturm, Dénètem Touam-Bona, Jacques Tassin, Jean-Baptiste Vidalou.

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Le péril des remerciements et des listes, surtout quand elles sont longues, c’est bien évidement l’ennui mais surtout – et pire que tout – l’oubli : n’hésitez donc surtout pas à nous écrire pour signaler un manquement (bien involontaire) à ce monument désordonné qui a porté nos marches et les saisons 1 & 2 de nos Enchevêtré·e·s !

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